La technologie du laser se met une fois de plus au service de la science et en même temps de la beauté. En effet, elle a été mise au point afin de renforcer un phénomène qui a toujours fait peur aux malades prédisposés à passer au bloc opératoire : la cicatrisation. Ce laser de cicatrisation a pour rôle d’atténuer les cicatrises. Mais comment ?
L’appareil en quelques mots
Cet appareil à rayons laser a été mis au point par un ingénieur de recherches au sein de l’institut Urgo appelé Michel Lamoise. Il est assez petit et facilement maniable pour tenir dans une seule main. Il est également facile à emporter avec soi puisqu’il est fourni d’une mallette de rangement. Le dispositif fonctionne à partir d’une batterie et est doté d’un écran sur lequel la température qu’il émet s’affiche.
En général, les rayons laser que l’appareil émet servent à chauffer la peau jusqu’à une température de 50°. Mais d’une manière pratique, le laser permet à la peau d’avoir l’énergie nécessaire pour chauffer certaines protéines à 50°. Celles-ci ont pour rôle d’accélérer la cicatrisation. Une fois cette chaleur atteinte, le dispositif se met en arrêt d’une manière automatique.
Le procédé peut être effectué sur le patient directement après l’intervention chirurgicale. Le médecin commence par appliquer un pansement sur les bords de la plaie qui vient d’être refermée. Ce dispositif tient de rôle de bandelette de sécurité. En effet, elle permet d’éviter que le faisceau laser ne sorte de la trajectoire de la plaie. Après l’expérience, la cicatrice devient moins visible qu’elle ne devrait l’être.
Une atténuation de 36% de la cicatrice
Lorsque les cicatrices sont laissées par une intervention de chirurgie esthétique, le résultat peut entacher le but-même de l’opération. C’est dans ces cas que le laser de cicatrisation est proposé.
Des essais cliniques ont été réalisés sur 40 femmes. Ces dernières ont toutes subi une réduction mammaire, intervention qui a laissé des cicatrices au niveau des seins. L’appareil a été testé sur l’un des seins de chaque patiente. Après une période d’observation de l’évolution des deux cicatrices, il a été démontré que celles qui ont subi les faisceaux laser étaient 36% plus petites que les autres. Avec des résultats aussi probants, Urgo médical a tenu à faire la promotion du procédé avec l’aide d’une start-up.
Les recherches de cet institut se poursuivent dans le domaine des pansements intelligents. Et pour parvenir à des résultats satisfaisants, il n’hésite pas à y mettre le temps et le prix. En effet, les recherches concernant le laser de cicatrisation ont duré près de quatre ans pour des investissements de plusieurs millions d’euros.